2024-03-05 CANADA

André Salvas

Le Frère Supérieur du District du Canada a le regret de vous informer du décès du frère

ANDRÉ SALVAS

survenu le mardi 5 mars 2024 à l’âge de 87 ans et 2 mois, dans sa 68e année de vie religieuse

Moins de deux mois après le décès de son frère Jean-Paul, frère mariste lui aussi, voici qu’André nous a quittés, discrètement et tout doucement, à l’hôpital du Haut Richelieu, mardi le 5 mars, un peu après midi, alors que rien ne présageait une fin aussi inattendue que rapide. Un malaise soudain au moment de se mettre à table pour souper, le vendredi précédent, perte de conscience, arrivée rapide des intervenants paramédicaux et c’était le début de la fin. On dit parfois que la vie ne tient qu’à un fil…

Précédés chez les Maristes par leur frère Jean-Paul, André et son frère jumeau Marcel entrèrent au Juvénat Notre-Dame, à Iberville en 1950. Après les années de formation, leurs routes se séparèrent. À la fin du noviciat, on confia alors à André des tâches au service de ses confrères. C’est ainsi qu’on le retrouve, pendant un an, cuisinier au Juvénat St-Joseph, à Laval. L’année suivante, c’est la Maison provinciale, à Iberville, qui profite de ses talents manuels pour la maintenance de la maison, de la plomberie et spécialement des fournaises, occupation importante, surtout durant les saisons froides… En 1958, il reprend des études à l’école Normale en vue d’enseigner et, deux ans plus tard, il entreprend sa carrière de professeur qui s’étendra sur une dizaine d’années dans différents milieux. Mais bientôt, on fit plutôt appel à ses talents naturels d’entretien, de mécanique et de créativité grâce auxquels il rendit de précieux services dans différents milieux : Iberville, Laval, Rawdon (Camp Mariste) et même en mission au Rwanda et à la Maison générale de Rome !

D’aucuns pourront voir, dans ce parcours atypique pour notre confrère dans une communauté enseignante, une certaine incongruité : c’est mal connaître notre confrère André. Oui, il a enseigné, mais il se sentait plus à l’aise dans des tâches de service où il pouvait se sentir plus utile que dans l’encadrement plus rigide d’un milieu scolaire. André était débrouillard, créatif, et il a pu apporter des solutions pratiques à des problèmes de maintenance, rendant des services très appréciés dans les milieux où il a évolué. De plus, André était un homme simple, facile d’accès et qui n’avait pas peur de « se salir les mains », ce qui est une belle marque de disponibilité au service des autres. Ceux qui ont eu la chance de vivre avec lui et de le connaître « de l’intérieur », ont pu découvrir en lui un confrère simple et attachant, et surtout un religieux convaincu, fidèle à ses obligations et fier de sa communauté.

André n’était pas un homme aux multiples paroles, mais qui parlait, haut et fort, par son sourire et sa disponibilité. Les « trois violettes » (humilité, simplicité, modestie) nous sont proposées, à nous Maristes, comme symboles floraux de vie. André, par sa vie, aura réussi à incarner la simplicité, ce qui a fait de lui un confrère attachant et serviable, avec qui il a fait bon vivre. Merci, André, pour ces belles années de présence fraternelle et de dévouement au service des autres. Marcellin aura sûrement été heureux d’accueillir « un ‘petit frère’ qui s’est rendu capable de tout »…

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