2023-12-17 FRANCE

Émile Lamblin

Émile LamblinFrère Émile LAMBLIN décédé le dimanche 17 décembre 2023, à l’âge de 96 ans, dont 78 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Beaucamps-Ligny, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière.

Ses funérailles seront célébrées le vendredi 22 décembre 2023, à 15h, en l’église de Beaucamps-Ligny, et seront suivies de l’inhumation au cimetière. Qu’il repose dans la paix du Seigneur.

____________

Émile est né il y a presque un siècle, le 23 juillet 1927, à Linselles, petite ville proche de Tourcoing, alors grand centre d’industrie textile du Nord. Son père est lui-même contremaître dans une usine. Les Frères Maristes avaient tenu une école à Linselles avant 1903. C’est pourquoi deux des oncles d’Émile étaient devenus Frères Maristes, et non des moindres : le F. Marie-Odulphe, assistant général ; et le F. Marie-Antony (Lamblin) professeur d’anglais à Grove-Ferry, en Angleterre, puis à Beaucamps. La famille avait donc été très tôt liée à l’histoire mariste. Un des frères d’Émile, André, deviendra lui aussi Frère Mariste mais quittera l’Institut. Émile entre au juvénat de Cassel en septembre 1938.

Mais la guerre et l’invasion allemande troublent cette première phase de sa formation qui continuera à Beaucamps. Entré au noviciat en janvier 1944, il y prend l’habit le 15 août de la même année. Dès le retrait des troupes allemandes en septembre-octobre, le F. Jean-Léon, maître des novices, déplace le noviciat à Cassel dans un établissement très détérioré par la guerre, qu’il faut remettre en état. Ayant prononcé ses premiers vœux en août 1945, Émile jouit d’un temps d’études de deux ans au scolasticat et acquiert en 1947 le Brevet élémentaire. Il exerce ensuite, au pensionnat de Beaucamps même, des fonctions de surveillant, d’animateur liturgique et surtout de musicien, car la vie de l’établissement est rythmée par toutes sortes d’animations et de fêtes. Au fond, toute sa vie il a su être un animateur, et surtout un musicien, plutôt qu’un professeur. Durant son service militaire en 1949-50, qu’il effectue à Berlin, en Allemagne, il fera partie de la musique de son régiment. Il reprend ensuite ses activités à Beaucamps, sérieusement affectées en 1953 par la découverte d’une tumeur au cerveau nécessitant une trépanation qui lui laissera des séquelles physiques et une certaine rigidité de caractère. Après son long séjour à Beaucamps jusqu’en 1964, il part à Aulnois-sur-Seille (Lorraine) où la province a fondé un juvénat qui devient un petit pensionnat. En 1965, il accomplit son second noviciat à Saint Paul-Trois-Châteaux où il tient les orgues de la cathédrale et forme un successeur. Ce sera son seul séjour hors de la Province du Nord. Après un bref retour à Cassel (1965-69) il rejoint Aulnois où il exercera 13 ans (1969-82) comme professeur de mathématiques, et de musique, bien sûr, surveillant, et organiste dans les paroisses alentour.

Après la fermeture d’Aulnois, il se retrouve à la communauté du collège mariste de Cassel, mais enseigne à proximité, au collège de Steenvorde. Il sera aussi organiste à Cassel jusqu’à sa retraite en 1992, inaugurée par un bref temps de recyclage spirituel à Rome. Revenu à Cassel, il y sera le dernier Frère résidant, et son départ est dûment fêté en 2003. Installé une fois de plus à Beaucamps, il y est encore l’homme de l’orgue et des chorales en même temps que bon confrère et religieux exact aux exercices. Mais peu à peu viennent les infirmités. Après un AVC, il fait un séjour à l’EHPAD d’Haubourdin où il a du mal à s’adapter. Revenu à la maison de retraite, après plusieurs chutes il doit intégrer l’EPHAD de Lille où il vient de décéder.

Nous espérons que lui qui a tant apprécié la musique, trouvera au Ciel une place de choix dans le chœur des Anges et des élu

 

PREV

Roque de Domingo Adrada...

NEXT

Gilles Ouimet...