2021-03-02 FRANCE

Louis Hochet

Louis HochetLe Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère Louis HOCHET décédé le mardi 2 mars 2021, à l’âge de 91 ans, dont 74 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Saint Genis-Laval, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière. Ses funérailles auront lieu le mardi 9 mars 2021, à 15h00, à la chapelle des Frères de Saint Genis-Laval, et seront suivies de l’inhumation au cimetière de la communauté. Qu’il repose dans la paix du Seigneur.

Louis voit le jour, le 29 septembre 1929, dans le petit village de Bains-sur-Oust (Ille-et-Vilaine). Son père est forgeron. Dans cette commune, les Pères Eudistes ont une grande maison appelĂ©e La Roche-du-Theil. Mais c’est chez les Frères Maristes, qui ont la responsabilitĂ© de l’Ă©cole du village depuis 1934, que Louis entre.

Vraisemblablement élève des Frères depuis 1935, Louis est admis au juvénat de Langon, non loin de là, à la fin de son école primaire, en août 1941. Il y fait une partie de ses études secondaires dans un milieu relativement préservé des tragédies de la guerre. Et c’est même avant la fin de celle-ci, en janvier 1945 qu’il traverse la France d’ouest en est pour commencer son noviciat en janvier 1945 à Saint Genis-Laval.
Louis appartient à la province de Varennes-Orient, une structure administrative mariste qui a connu bien des avatars. D’abord fixée dans le Bourbonnais, cette province a exilé une partie de ses effectifs en Syrie, a essaimé même à Madagascar et en Europe de l’Est, notamment en Hongrie et en Grèce, avant de fonder des écoles en Bretagne à partir de 1928, où ont été recrutés pour la première fois des Maristes bretons, comme Louis, qui effectuent une partie de leur formation dans d’autres provinces moins éprouvées par l’histoire.
Louis prend l’habit religieux sous le nom de Frère Florentin, en septembre 1945, et prononce ses premiers voeux exactement un an plus tard. En 1947, après un an d’études, il décroche le diplôme du Brevet élémentaire qui donne le droit d’enseigner. Il prépare, ensuite, le baccalauréat, alors en deux parties, qu’il obtient en 1950.

Comme sa province est très internationale, Louis se rend alors Ă  Athènes oĂą, en remplacement du service militaire, il exerce comme professeur de français au lycĂ©e LĂ©onin, une institution franco-hellĂ©nique, qui se trouve au centre d’Athènes. PlutĂ´t que de rentrer en France après deux ans, ayant appris le grec moderne, il obtient de prolonger son sĂ©jour jusqu’en 1954.

Le temps de la jeunesse est passé, et Louis devient formateur, d’abord au noviciat de Saint-Genis-Laval, de 1954 à 1956. Il l’est encore au juvénat de Varennes, de 1958 à 1962. Cette période lui permet de mener des études universitaires, couronnées par une licence de lettres en 1960. On le trouve aussi à Trégunc, pendant quelques mois, et au Mayet-de-Montagne. Après trois ans comme enseignant à Toulouse (1962-65), il accède au rang de chef d’établissement qu’il ne quitte guère avant une retraite bien gagnée. Dans les années 1965-83, il est successivement à Pipriac (Bretagne), Saint Pourçain-sur-Sioule, et Chagny. Des confrères le décrivent comme un grand travailleur, très attentif aux élèves en difficultés, ce qui ne l’empêchait pas d’aimer le sport, en particulier les matches de basket.

C’est enfin, Ă  Crozon, Ă  l’extrĂŞme ouest du Finistère, dans le collège Jeanne d’Arc, que les Frères Maristes ont pris en charge en 1963, qu’il retourne Ă  une vie un peu diffĂ©rente. Louis reprend sa carrière de professeur de français tout en assumant encore des fonctions de direction de l’Ă©tablissement, avant de passer dĂ©finitivement la main au premier directeur laĂŻc : Monsieur Pineau.

En 1995, la communautĂ© de Crozon ferme, et Louis est nommĂ© comme nouveau supĂ©rieur de la trentaine de Frères, souvent âgĂ©s ou malades, de la maison de Varennes-sur-Allier. Il y reste comme supĂ©rieur durant 8 ans, jusqu’Ă  l’arrivĂ©e de F. Alain Delorme. C’est lĂ  qu’au milieu de ses multiples occupations, il compose la biographie de F. Albert Pfleger (1900-1999) qui, de son Alsace natale, en passant par bien des pays, dont la Turquie, la Yougoslavie et la Hongrie, donne une bonne idĂ©e de ce qu’était la vie Ă  la fois aventureuse et dangereuse de bien des frères du XXe siècle. L’ouvrage, de taille modeste (96 pages) est Ă  la fois bien composĂ© et fortement documentĂ©.

Ă€ partir de 2001, son activitĂ© professionnelle prend fin Ă  Saint Pourçain-sur-Sioule, avant que les problèmes de santĂ© ne le contraignent Ă  revenir Ă  Varennes-sur-Allier, comme retraitĂ©, cette fois, en 2005. Et il y passe encore 10 ans durant lesquelles il doit composer avec une surditĂ© de plus en plus marquĂ©e. Aussi, Ă  la fermeture de la maison, c’est Ă  Saint Genis-Laval qu’il est nommĂ©, perdant peu Ă  peu son autonomie, usĂ© par tant de labeurs et de services rendus.

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