2006-03-21

Frère Chrysologue (Nicolas Vallaris) – 1917 ? 2006

Notre communauté mariste de Grèce vient de perdre le dernier des frères de la génération davant- guerre, le fr. Chrysologue (Nicolas Vallaris), originaire de lîle de Tinos.
Le fr. Chrysologue nous a quitté le vendredi, 3 mars, après une longue et douloureuse maladie. Depuis le mois de février 2005, une lourde dépression morale le faisait énormément souffrir et quelques mois après sont venus sajouter de gros problèmes de santé physique. A plusieurs reprises il a été mené à lhôpital mais son mal continuait à saggraver jusquà lobliger à devenir complètement dépendant, tout en ayant pleine conscience de ce quil lui arrivait.

Il a été enterré le samedi, 4 Mars, dans le cimetière d Héraclée, dans le caveau communautaire, près des confrères qui lavaient précédé. La cérémonie des funérailles a été célébrée dans léglise paroissiale de saint Luc, qui se trouve près de la maison de formation des juvénistes et des novices maristes d avant la grande Guerre. Cest là que notre fr. Chrysologue a débuté sa vie mariste, il y a 75 ans.

Des centaines de personnes, confrères, proches parents, collaborateurs laïcs, parents délèves et amis lont accompagné à sa dernière demeure, exprimant par leur présence leur grande estime et leur reconnaissance envers cet infatigable disciple de Marcellin Champagnat. Ses confrères et ses collaborateurs les plus proches au Lycée Léonin de Néa Smyrni et de Patissia, traçant son parcours terrestre ont souligné ceci:

« Cher fr. Chrysologue,
Nous sommes venus ici pour vous adresser notre plus cordial et très reconnaissant `à Dieu. Nous sommes venus surtout pour remercier le Seigneur des nombreux dons quIl vous a accordé, comme lamour pour les enfants, le zèle à les former à la prière, la générosité, labnégation. Il nous est difficile de séparer en nous le sentiment de peine de celui de ladmiration. Sentiment de peine parce que nous continuerons notre marche terrestre sans vous, sans votre si tonifiante présence, mais en même temps sentiment dadmiration pour le religieux, le chrétien, le frère Mariste, qui a consacré plus de 70 ans de sa vie à léducation de la jeunesse, à laide de lhomme souffrant de notre Pays et de la lointaine Madagascar. Aussi, tout en admirant votre longue vie offerte au service du prochain, nous vous accompagnons de nos prières et nous vous exprimons notre affection et notre reconnaissance.

A 10 ans, vous êtes parti de votre village de Xynara, dans lîle de Tinos, pour vous mettre au service du Christ et de sa Sainte Mère.
Le Christ vous a appelé et vous avez répondu sans hésitation bien que vous ne connaissiez pas ce quIl vous demanderait de vous par la suite. Vous avez été initié à la vie mariste et vous avez entrepris des études à une période particulièrement difficile. Vous avez servi héroïquement notre Patrie pendant la grande Guerre, vous avez, par la suite, enseigné et offert vos nombreux talents aux primaires de Chrysostomos Smyrnis et de Patissia. Vous consacriez vos grandes vacances aux enfants les plus démunis et aux scouts. Avec beaucoup de courage et de zèle vous vous êtes consacré au service des lépreux à Madagascar et une fois rentré en Grèce, vous avez continué à les soutenir en leur envoyant de laide et des médicaments.

Vous aviez toujours une manière particulière de contacter les enfants, de gagner leur confiance. Vous faisiez le bien discrètement sans trop de paroles mais avec beaucoup dabnégation et de don de soi . La joie était visible à votre visage lorsque les enfants couraient vous saluer dans les couloirs et les cours de recréation. Vos élèves, vos scouts et vos anciens élèves désiraient vous rencontrer et se souvenir des agréables moments passés ensemble.
Comme fidèle disciple de Marcellin Champagnat, vous saviez que sans la prière les ouvriers peinent en vain. Aussi chacune de vos journées commençait et se terminait par une visite au Saint Sacrement. Votre prière avait surtout comme objectif votre mission et vous demandiez au Seigneur de nouvelles vocations pour votre communauté. Même aux moments de vos grandes souffrances dans les hôpitaux ou dans votre chambre, le chapelet ne quittait pas vos doigts.

Votre oeuvre éducative, sociale et apostolique ont été, à plusieurs reprises, reconnue par les autorités ecclésiastiques et politiques.
Nous, vos confrères en religion et vos collaborateurs laïcs, nous vous exprimons notre reconnaissance et nous prions pour que le Seigneur, sa bonne Mère et notre Saint Fondateur vous accueillent près deux le plus rapidement possible ».


Fr. Roussos Georges

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