2021-01-12 FRANCE

Une lettre du F. Marie-Jubin contestant la manière d’élaborer règles et constitutions

Le Chapitre Géneral de 1852-54 et les démarches du F. François à Rome (1858)

F. André Lanfrey, janvier 2021

Télécharger PDF

Dans Cahiers maristes n° 38 (mai 2020) le F. Antonio Martinez Estaún a donné une synthèse historique sur l’élaboration de nos constitutions en 1852-63. Il a en outre consulté le dossier des archives vaticanes sur ce sujet, y recueillant les originaux des correspondances que je vais commenter ci-dessous.

_____________________

En 1836 Rome a reconnu les Pères Maristes comme Société de Marie mais non les autres branches. Néanmoins, dans les diocèses de Lyon et Belley les autorités ecclésiastiques considèrent que Pères, Frères et Sœurs font partie de la même Société dont le supérieur est le P. Colin. De plus, par son testament spirituel de mai 1840 le P. Champagnat a légué la branche des Frères au P. Colin. Mais devant le refus de Rome d’accepter une telle société à trois branches sous un même supérieur, en 1845 le Chapitre général des Pères Maristes a voté la séparation entre Pères et Frères.

Ce n’est encore qu’une décision de principe puisque, sans reconnaissance civile ni canonique, les Frères n’ont pas les moyens de se constituer pratiquement en société indépendante. C’est la reconnaissance civile acquise en 1851 qui va leur permettre de créer des constitutions en vue de se faire reconnaître canoniquement à Rome. Un Chapitre général établit donc en trois sessions (1852-54) les Règles communes, le Guide des écoles et enfin les Règles du gouvernement ou constitutions. Dès le début de la première session, le P. Colin est venu déclarer officiellement la fin de sa fonction de supérieur et encourager les Frères à aller de l’avant par eux-mêmes.

Mais une telle opération n’est pas facile à réaliser : comme le P. Champagnat n’a pas laissé de règle écrite, supérieurs et frères anciens auront quelque mal à s’accorder sur l’esprit et la lettre de la législation de la congrégation. Peu habitués au débat en une assemblée constituante sans représentant de l’autorité ecclésiastique, supérieurs et capitulants vont vivre des moments de tension dont le F. Avit dans les Annales de l’institut nous a laissé des aperçus substantiels, qui complètent et corrigent les Actes de ce Chapitre très édulcorés : par les soins du F. Louis-Marie, nous dit le F. Avit.

Lire l’article complet – PDF

PREV

Province de Magadascar: Rentrée officielle d...

NEXT

Boletín Provincial México Central, Nº 44...