18/Jan/2013 KENYA

Cours FMSI sur les droits des enfants

Le cours FMSI sur les droits des enfants, pour les religieux qui fréquentent le Centre International Mariste (MIC) de Nairobi, au Kenya, s’est déroulé du 11 au 19 décembre 2012. Le cours a été intégré au programme de formation générale offert par le MIC à ses étudiants, futurs formateurs et enseignants qui vont travailler avec les enfants et les jeunes en difficulté en différents pays africains. Nous sommes heureux de publier les réflexions que le cours a inspirées à l’un des participants, Frère Joseph, fms, en relation avec son rôle professionnel dans le contexte spécifiquement africain.

Comme l’année dernière, un cours sur les droits de l’enfant a été offert aux frères étudiants de deuxième année. Cependant, on ne peut nier que neuf jours d’atelier sur les droits et la dignité des enfants est un fait unique, cette année comme lors des années précédentes. Une équipe composée de trois personnes : F. Jim Jolley, directeur de FMSI pour la Défense et la formation aux Droits des enfants,les Frères Geraldo Medina et Maurice Juvence (membres enseignants du MIC), ont affirmé que notre cours était un succès. De plus, une sœur mariste et deux sœurs franciscaines se sont jointes à nous pour ce cours important qui rassemblait 26 participants invités à voir le monde avec les yeux des jeunes. C’est un appel à changer nous-mêmes, à respecter la dignité des jeunes et à évaluer ce programme de formation de 9 jours.

Cependant, il est regrettable de constater que les châtiments corporels sont encore appliqués dans de nombreux pays d’Afrique, même si les dirigeants officiels ont signé la Convention sur les Droits des Enfants qui interdit strictement tout acte de violence contre les enfants. En outre, si la Convention relative aux Droits de l’Enfant est maintenant le traité le plus ratifié dans le monde, le respect de la dignité des jeunes reste encore un défi. L’histoire montre que les plus populaires des icônes de paix, comme le Mahatma Ghandi, Martin Luther King, Nelson Mandela, Eglantyne Jebb et beaucoup d’autres, avaient au cœur les droits et les intérêts des enfants. La question défi est : « Qui est d’accord pour que la Convention des Droits de ces Enfants soit mise en œuvre dans toutes les nations du monde ? Ne sommes-nous pas les acteurs de la mise en œuvre des droits de l’enfant aujourd’hui ? »

Nous avons joué un rôle qui nous a aidés à réaliser combien il est difficile et enthousiasmant de changer la mentalité et la perception des enseignants face aux châtiments corporels dans les écoles. Ici, tout le monde a été informé que les châtiments corporels à tous les niveaux ne sont pas autorisés parce qu’ils ne respectent pas la dignité humaine donnée par Dieu à toute personne.

Enfin, le défi est que tandis que plusieurs pays d’Afrique ont aboli les châtiments corporels par une loi d’État, la réalité est qu’en pratique de nombreux maîtres d’école ont encore en main des « armes » qui font partie de leurs outils pédagogiques ! Cependant, ces personnes n’ont-elles pas la responsabilité de faire appliquer les droits des enfants dans nos écoles ?Nous, frères du MIC, sommes les futurs enseignants de nos écoles maristes – si le changement ne commence pas avec nous, qui va le commencer ? Si nous ne changeons pas maintenant, alors quand allons-nous changer ?

Un grand merci à l'équipe de formation du MIC qui a lu les signes des temps où les droits et les intérêts des enfants sont en jeu dans ce monde en mutation, et nous ont donc offert cette formation. 

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F. Joseph
26 décembre 2012

FMSI – www.fmsi-onlus.org

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