22/Oct/2018 SYRIE

Les Maristes Bleus

Grâce au soutien du BICE, une séance de formation a eu lieu, du 26 au 29 septembre, pour un certain nombre de tuteurs de résilience avec les Maristes Bleus d'Alep (Syrie). Verónica Hurtubia, la spécialiste de l'Université catholique de Milan en charge des conférences, raconte son expérience à notre profit.

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« Ce qui me terrifie le plus est le silence de cet endroit … le silence que seule la mort peut apporter … » Les paroles de Leila s’imprimaient dans mon esprit alors que nous optons pour une promenade à travers la destruction du vieux marché d'Alep. La douleur, l'oubli, la destruction, les parcs qui sont devenus des cimetières, des enfants sans identité, enfermés dans les maisons où ils sont nés et où ils ont grandi au son des bombes qui aujourd'hui peut encore être entendu dans la ville. Cela pourrait faire les éléments d'une carte postale de l'Alep d'aujourd'hui.

Cependant, sous les décombres, une nouvelle vie commence à se développer de nouveau, grâce à l'énergie et la colère d'une ville qui souhaite aller de l'avant sans amertume. Une ville travaillant pour soigner ses blessures en transformant la souffrance en résilience.

Malgré l'horreur que la guerre apporte, les témoignages de 26 tuteurs qui ont suivi les cours Tuteurs de Résilience dans le Centre des Maristes Bleus, sont un trésor qui nous enseigne l'amour, l'engagement et la loyauté envers nos frères humains.

La formation a commencé à partir des expériences personnelles des tuteurs impliqués dans les problèmes des enfants. Il est nécessaire d'élaborer des stratégies pour la promotion de la résilience chez les enfants qui fréquentent le Centre des Maristes Bleus.

Ce furent 4 jours de formation intense où nous avons réfléchi au concept de résilience à partir d'une nouvelle perspective. Un foyer actif et positif qui ne se limite pas à oublier les mauvais moments, mais plutôt à mettre en évidence la transformation de la douleur et en regardant vers l'avenir. Il ne suffit pas de penser que la guerre a pris fin et que la vie quotidienne peut être la même qu'avant la première bombe.

Et c'est ainsi que nous avancions dans cette aventure de la résilience qui a débuté il y a un an quand un groupe de tuteurs des Maristes bleus se rendit au Liban (Le Projet Fratelli) afin de suivre un cours d'introduction traitant de la résilience. À l'heure actuelle, la collaboration entre les Maristes bleu et le Projet Fratelli se poursuit avec des programmes sur l'éducation et la résilience, axés sur les enfants d'âge préscolaire et primaire.

Cette méthodologie a permis aux tuteurs de redécouvrir leurs propres capacités pour être en mesure de rêver à nouveau, de partager leur désir de créer un musée de la mémoire, de se renforcer en tant que groupe et de reconnaître la valeur de la communauté au-delà de la religion. Tous ces fruits de la résistance sont des graines que nous devons continuer à cultiver, les tuteurs, les enfants et les jeunes. Merci à tous les partenaires qui ont rendu cette mission possible ».

En plus d'Alep et du Liban, d'autres sessions de formation à la résilience sont développées en Andalousie (Espagne) et en Haïti.

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