12/Aug/2011 ESPAGNE

Partager sa vie tout en marchant

La journée commence autour d’une table. La table peut s’élargir à mesure que les invités arrivent. Les petites tables peuvent s’unir les unes aux autres pour former une table encore plus grande. Les espaces du partage s’élargissent à l’horizon. Telle était la proposition de la dynamique choisie pour commencer la journée. Les participants se déplaçaient physiquement depuis leur petit « chez soi » jusqu’aux espaces de la grande communauté. De table en table on est arrivé à la table de La Valla qui offre abondamment la nourriture du charisme mariste.

Après le petit-déjeuner les participants à la rencontre ont pris un petit sac contenant de l’eau et un fruit. Il était prévu de passer la journée au contact de la nature, tout en approfondissant les relations personnelles. Trois cars ont transporté les participants de Buitrago à Oteruelo del Valle d’où partent quelques chemins qui s’égarent dans le bois. L’un d’eux aboutit au Monastère de Sainte Marie du Paular. Le premier arrêt s’est fait à Rascafría. Il faisait très chaud. L’ombre des arbres offrait quelque rafraîchissement… Il était midi.

Deux dynamiques étaient prévues pendant la marche pour favoriser la rencontre en profondeur. D’abord, par deux, les participants ont pu partager quelques faits significatifs de leur vie personnelle. Le chemin vers le Paular est devenu chemin d’Emmaüs. La conversation était animée, vivante, intense. Dans un deuxième temps, le partage s’est fait par groupe de trois : il s’agissait de partager le rêve de Champagnat qui habite aujourd’hui le cœur des jeunes. Ce moment était un prolongement du banquet de la table de La Valla qui a marqué le départ de la prière du matin.

Un chemin sans difficulté particulière part de Rascafría. Il avance entre la rivière et la route qui mène au port de Los Cotos et aboutit à l’ensemble monumental du Monastère du Paular. Au long du chemin, les marcheurs ont pu jouir de l’ombre bienfaisante des frênes et des peupliers centenaires. Par moment les yeux ont tout le loisir de s’arrêter sur des vues fantastiques de la Vallée du Paular et de la rivière Lozoya, à la hauteur du Monastère du Paular. C’est un point stratégique pour admirer la beauté du monastère. Le chemin emprunté nous a conduits à l’Aire des Presillas, où quelques piscines naturelles construites dans le lit de la rivière font la joie des baigneurs. Un bain rafraîchissant suivi d’un pique-nique revigorant ont permis de partager d’intenses moments d’amitié.

Dans l’après-midi nous avons visité le monastère du Paular. Sur plusieurs écussons éparpillés dans le monastère on peut voir sept étoiles qui indiquent que les premiers moines arrivés sur ce lieu furent les chartreux. Les sept étoiles symbolisent les fondateurs de la Chartreuse : saint Bruno et les six premiers compagnons qui, avec lui, se sont retirés dans le massif de la Chatreuse (près de Grenoble), où ils fondé la première Chartreuse en 1084.

Aujourd’hui la vie religieuse est présente au monastère depuis 1954 grâce à une communauté de 8 bénédictins. « Une communauté petite mais vivante », dit le P. Miguel Muñoz Vila, prieur depuis 2003. « Nous travaillons au maintien et à la conservation du monastère et nous accompagnons tous ceux qui veulent le visiter. »

Dans une belle chapelle de ce lieu de spiritualité, les participants à la rencontre ont fait une prière mariale, présidée par le prieur du monastère. Lui-même a accompagné le groupe tout en donnant des explications sur les caractéristiques historiques, artistiques et architecturales des différentes parties du monastère : la chapelle baroque du Saint Sacrement, le réfectoire (salle à manger), les stalles de l’église et le retable en albâtre du style gothique-flamand où se détache l’effigie de Sainte Marie du Paular. Et enfin le cloître, avec une série de tableaux de Carduccio. Ce fut une journée à l’enseigne de la spiritualité, de la culture et de l’histoire de l’Église

La journée s’est achevée autour de la table de l’Eucharistie. La lecture du passage évangélique du lavement des pieds a invité les présents à réaliser aujourd’hui ce que Jésus fit avec ses disciples.

Cette journée de repos et de contact avec la nature a apporté des énergies nouvelles pour reprendre le rythme de la rencontre.

RETOUR

Le charisme mariste plane sur Buitrago...

SUIVANT

Le visage des jeunes, reflet de l?action du c...