2020-03-30 FRANCE

Frère Élie Devémy

Élie DEVÉMYLe Seigneur a accueilli dans la paix de sa maison Frère Élie DEVÉMY décédé le lundi 30 mars 2020, à l’âge de 86 ans, dont 68 ans de profession religieuse. Le Frère Provincial des Frères Maristes, les Frères de la Province L’Hermitage, la communauté de Beaucamps-Ligny, sa famille et ses amis, vous invitent à les rejoindre par la prière. Ses funérailles auront lieu le vendredi 3 avril 2020, à 14h00, dans l’intimité, à l’église de Beaucamps-Ligny, et sera suivie de l’inhumation au cimetière. Qu’il repose dans la paix du Seigneur.

Élie naît la veille de Noël 1933 à Abscon, près de St Amand-les-Eaux (Nord), dans le diocèse de Cambrai, tout près de la frontière belge. La boulangerie familiale du grand-père occupe la famille, et Élie rejoint le pensionnat des Frères Maristes à Péruwelz (Belgique), pas très loin d’Abscon. Il fait son juvénat à Cassel et à Beaucamps. Et le 23 septembre 1949, il est membre d’un groupe de 11 postulants que Frère Jean Léon Dal, maître des novices, reçoit à Cassel au chant du « Te Deum ».

Le noviciat terminé par les premiers voeux, le 15 août 1951, il va à St Genis-Laval pour un temps de scolasticat fort court (octobre 1951-janvier 1952). Il revient très vite dans le Nord, probablement pour remplacer un surveillant à Beaucamps. Après deux ans (1953-55) dans la même fonction, à Pont-Sainte-Maxence, il retourne à Beaucamps comme surveillant d’une centaine de pensionnaires de 10 à 14 ans. Ce n’est pas de tout repos ; et les Frères surveillants ne sont jamais avec les autres Frères de la communauté. Les tâches, ce sont : les dortoirs, les études, les cours de récréations, les promenades des jeudis et parfois des dimanches quand il y a des retenues. Heureusement, Élie a quelques moyens de sortir d’un quotidien par trop routinier. Passionné des chemins de fer, il a dans sa chambre une maquette de locomotive en bronze ! Il est incollable sur ce sujet, et sa distraction préférée est d’aller visiter une gare ! Il prend aussi des cours de graphologie par correspondance, et en parle parfois discrètement.

Le métier de surveillant, il l’apprend de Frères expérimentés, dont il conserve les méthodes et la manière d’éduquer. Après 14 ans passés à Beaucamps, il va, en 1969, au pensionnat des Frères Maristes à Péruwelz où il reste jusqu’à la fermeture de l’établissement en 1973. Il rejoint alors le juvénat de Cassel, qui devient ensuite pensionnat.

Sans doute affecté par une vingtaine d’années auprès de pensionnaires, hormis quelques mois de second noviciat en 1967, il tombe dans une longue dépression nerveuse qui l’oblige à prendre un repos prolongé à Monjay, puis à changer durablement d’activité et d’horizon. Il continue sa convalescence à St Genis-Laval, en 1983-84, puis à St Martin-la-Plaine (Loire), durant deux ans, au centre d’accueil de La Ronze, en pleine campagne, où il rend des services divers. Une tentative de reprise de ses activités antérieures à St Didier sur Chalaronne (Ain), n’est pas concluante. Il se retire à St Genis où il rend des services à l’économat de la maison, ainsi qu’à la revue « Présence mariste », de 1987 à 1992.

F. Gérard Vermeersch, son ancien directeur de Cassel, étant devenu supérieur des Frères âgés à Beaucamps, F. Élie souhaite le rejoindre. Il y est au service de la communauté, y mettant de l’ambiance et de la fantaisie de sa voix claironnante. En 2001, F. Élie accepte de retourner à Cassel pour remplacer F. Achille Mauss parti à Beaucamps, et éviter à F. Émile Lamblin de s’y retrouver seul. Tous deux quittent Cassel en 2003. En 2001, il fête ses 50 ans de vie religieuse à Cassel, en même temps que plusieurs autres confrères, en présence de leurs familles, des Frères et même avec d’anciens Frères du même groupe de noviciat. En 2011, ce groupe compte encore 7 Frères du Nord pour la célébration des soixante ans de vie religieuse (1951-2011). F. Élie y rend grâce avec émotion pour ces années de fidélité.

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