Droit des enfants à la nourriture
“Je suis le pain vivant qui est venu du ciel; celui qui mange de ce pain vivra pour toujours. Le pain que je donnerai est mon propre corps. Je le donnerai pour la vie du monde” (Jean 6, 51).
Si nous regardons attentivement les droits des enfants, nous y verrons que l’un de ces droits et celui à la nourriture. La Convention sur les Droits de l’Enfant nous présente tout un catalogue des éléments que nous devons prendre en considération quand nous nous référons aux enfants, et comment nous adapter à leur réalité.
Comme Maristes de Champagnat, nous nous unissons à ces principes qui, en tant que citoyens du monde, nous sont proposés. Et non seulement nous nous y unissons, mais nous voulons les faire devenir des réalités, en nous inspirant des valeurs chrétiennes et maristes.
Quand elles parlent des enfants, les Nations Unies font référence à ceux qui n’ont pas atteint l’âge de dix-huit ans. Nous, Maristes, nous incluons dans ces considérations d’autres personnes vulnérables de nos sociétés. De plus, et même si nous ne sommes pas un État participant, directement représenté à l’ONU, nous voulons nous impliquer dans la réalisation des droits universellement reconnus, dans le cadre de nos réalités concrètes et au niveau institutionnel. Avec les États, nous nous engageons, nous aussi, à respecter « les droits énoncés… et leur application à chaque enfant » qui nous est confié dans nos œuvres éducatives. Également, nous nous assurons de prendre « tous les moyens nécessaires pour garantir que l’enfant soit vraiment protégé » toujours, partout, et dans toutes situations. Nous voulons continuer à écouter « le cri des enfants et des jeunes, spécialement de ceux qui sont sans voix et sans foyer » (XXII Chapitre Général).
Nou sommes conscients que notre engagement pour la transformation du monde est plus actuel que jamais. Une alimentation insuffisante est une réalité pour des millions de garçons et de filles. Les maristes sont présents dans bien des milieux, offrant une meilleure alimentation aux enfants et aux jeunes. Il suffit de connaître ou de visiter certains de ces milieux pour nous rendre compte du grand travail qu’on y réalise déjà. Pouvons-nous continuer à être une présence significative pour ceux et celles qui sont dans le besoin? La réponse, nous la connaissons tous! Oui, nous pouvons et nous devons être fidèles au charisme qui nous est confié par Marcellin. Oui, nous pouvons et nous devons continuer de travailler pour ceux qui sont les plus vulnérables. Oui, nous pouvons et nous devons continuer de développer des initiatives qui répondent aux besoins, alimentaires aussi, des enfants et des jeunes de nos milieux.
Dans sa circulaire Foyers de Lumière, le frère Ernesto adresse une bonne référence aux communautés. Il nous invite à être « réellement des foyers de lumière qui prennent soin de la vie et qui génère une vie nouvelle ». Et il nous invite à prendre les moyens pour y arriver, de sorte que nos communautés (nous pourrions y voir un sens plus large, comme nos communautés éducatives) soient un milieu où l’on peut répondre aux besoins spirituels, mais aussi matériels, de ceux qui sont notre raison d’être, de ceux qui se trouvent au cœur de notre mission : les enfants et les jeunes.
Eh oui! Notre mission d’éducateurs chrétiens implique de contribuer à une alimentation convenable et appropriée pour tous les garçons et toutes les filles qui fréquentent nos œuvres. De plus, suivant le souhait de notre fondateur, nous voulons aussi assurer « l’alimentation spirituelle » de chacun et de chacune. Convaincus que Jésus, le Christ, est « le pain vivant descendu du ciel », nous continuons, par notre engagement, à « faire connaître Jésus Christ et à le faire aimer », comme nous le demande Marcellin, à nous tous, les Maristes.
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F. Ángel Diego Garcia Otaola – Directeur du Secrétariat de Solidarité